... Et ils demandent à la Commission européenne d'apporter des éclaircissements en ce qui concerne l'annulation de l'accord de libre-échange UE-Maroc.
Le
Groupe de contact sur les tomates de la commission mixte des syndicats agricoles français, espagnol et italien a demandé à la Commission Européenne d'expliquer les conséquences du
jugement de décembre 2015 de la Cour de justice de l'Union Européenne annulant l'accord de libre-échange UE-Maroc parce qu'il s'applique au Sahara Occidental.
"À propos de l'affaire T-512/12 traitée par la Cour de justice de l'Union Européenne, qui a annulé l'accord de libre-échange entre l'UE et le Maroc, le Groupe a rappelé à la Commission que les importations croissantes de tomates et d'autres produits du Sahara Occidental sont soumis aux mêmes conditions que celles de tout autre pays avec lequel l'UE n'a pas signé un accord commercial. Par conséquent, ils doivent être soumis au prix d'admission général et payer les taxes correspondantes. En ce sens, le Groupe a demandé aux autorités de l'UE de veiller à l'application correcte de la loi, de préciser comment elles vont contrôler la provenance des tomates et si cela se fait par un étiquetage spécial pour distinguer les produits en provenance du Maroc de ceux du Sahara Occidental ", lit on dans le communiqué de presse.
Les syndicats sont préoccupés par le marché de la tomate de l'Union Européenne, qui selon eux, est sur le point de s'effondrer. La Russie a récemment mis son veto à l'importation de tomates en provenance de Turquie, et les producteurs de tomates de l'UE craignent que la production turque n'inonde maintenant le marché de l'UE. Ce marché est déjà sous forte pression, disent les agriculteurs. Et ils accusent le Maroc. Non seulement les importations en provenance de ce pays ne sont pas correctement surveillées, mais les produits du Sahara Occidental s'ont infiltrés sous couvert de l'accord de libre-échange Maroc - chose qu'en particulier les syndicats espagnols (ASAJA, COAG, UPA, coopératives agroalimentaires et FEPEX) prennent très à cœur.
Au cours des dernières années, les gouvernements
néerlandais et
suédois ont adopté une position similaire à l'égard de l'Accord de libre-échange UE-Maroc. Puisque le Sahara Occidental n'est pas le Maroc, la réduction tarifaire ne peut être réclamée pour les produits du Sahara Occidental dans le cadre d'un accord commercial avec le Maroc.